Histoires à succès JCT 2010-2011

par Geneviève Éthier

J’ai effectué mon stage JCT pour une carrière vouée au Patrimoine en 2010-2011. J’étais la première expérience de stagiaire pour l’École de danse contemporaine de Montréal, où j’y ai découvert un pan bien méconnu des arts vivants et du Patrimoine canadien, la danse. Ce fut pour moi une révélation et une découverte très motivante qui m’a inspirée à vouloir continuer ma carrière dans ce domaine. J’y ai vite compris aussi que le patrimoine immatériel des arts vivants n’est pas conservé ni diffusé à sa juste valeur, dû à une incompréhension de l’importance de la conservation des documents par les compagnies de danse, entre autres.

Après le stage, il n’y avait pas d’opportunité d’emploi. J’ai décroché un poste dans une bibliothèque publique, mais je n’y étais pas du tout heureuse et épanouie. Ce n’est que deux ans plus tard, en 2013, que le poste de responsable de la médiathèque de l’EDCM s’est ouvert et que j’ai eu l’opportunité de remplacer ma responsable de stage! Comme je connaissais déjà le milieu de travail et que j’avais la piqûre de la danse, j’étais la personne toute désignée pour reprendre le flambeau. Après 7 ans, j’y suis encore et j’ai pu mettre en place et contribuer à différents projets de mise en valeur des archives de la danse.

J’ai donc mis l’épaule à la roue afin de mieux faire comprendre au milieu de la danse les enjeux de l’éphémérité de ce champ artistique, et l’importance de bien conserver et archiver toute documentation en lien avec une performance. Entre autres, un document sur le patrimoine de la danse a vu le jour en 2019 suite à différentes tables de concertations auxquelles j’ai pris part, document réalisé par le Regroupement Québécois de la Danse.

Aussi, depuis 3 ans, un atelier sur la gestion de la documentation numérique est offert à chaque hiver aux étudiants de 3e année pour les guider et les renseigner, sur l’archivage mais aussi sur le respect des droits d’auteurs. Cela aura, je l’espère, un impact dans le futur sur la conservation des archives de la danse.

À présent, c’est à mon tour d’accueillir des stagiaires dans le cadre de JCT presque chaque année et je tente de leur insuffler le même amour pour les arts vivants et les archives que celui que j’ai développé au fil des années.

J’en conclus que cette expérience de travail en tant que stagiaire m’a ouvert la porte vers une potentialité de mon avenir que je n’aurais sans doute jamais envisagé sinon. L’École et surtout le directeur, M. Rocray, m’ont mis en confiance face à mes capacités de technicienne et de gestionnaire. Bien que cela fut de courte durée, ce stage m’a marqué et m’a permis, 2 ans plus tard, de réaliser mon rêve de gérer un centre de documentation spécialisé.

Je serai à jamais reconnaissante de cette opportunité offerte par Jeunesse Canada au Travail.